Sandro Martin, directeur général du Nouvel Obs et Cécile Prieur, directrice de la rédaction, prennent la parole et disent tout. L’occasion de revenir sur la stratégie du newsmagazine, en pleine reconstruction. Un entretien à retrouver en intégralité dans le numéro 504 d'Union Presse, daté décembre 2024.
Le Nouvel Obs fête cet automne ses 60 ans. Comment expliquez-vous la longévité et la force de cette marque média ?
Cécile Prieur : Le Nouvel Obs est une marque qui suscite une forte adhésion de ses lecteurs, ce qui est un grand atout pour notre titre. Si nos lecteurs nous sont fidèles, c’est que nous restons dans le sillage de nos pères fondateurs, Jean Daniel et Claude Perdriel : nous continuons à faire un journal qui éclaire les enjeux contemporains et joue un rôle spécifique dans la société française. Notre magazine met en avant des combats sociétaux, éclaire les débats contemporains en s’inscrivant dans le flanc progressiste du champ politique. Nous continuons à porter plus que jamais ces valeurs éditoriales et sociétales.
Sandro Martin : Le Nouvel Obs continue de porter une attention particulière à sa version papier, avec un lectorat très décentralisé. Sa longévité s’explique aussi par notre capacité à allier notre travail sur le papier et notre stratégie numérique : des lecteurs qui nous découvrent sur le web ou les réseaux sociaux achètent ensuite le magazine papier. C’est une façon de les ramener vers notre titre, et les points de vente. De même, nos lecteurs papier peuvent prolonger l’expérience de notre média sur le numérique ou au travers de nos événements. |